Here we go again

Nous voilà donc reconfiné-e-s, à peine six mois après la fin du premier épisode. Visiblement un grand succès quand à l’anticipation de l’évolution de l’épidémie. Que c’est-il passé pendant cet été si ce n’est rien, un espoir absurde que tout ceci disparaîtrait comme les feuilles d’automne.

Même s’il s’agit d’un confinement “light”, les écoles, le travail, les cimetières continuent, non, seules les réunions entre amies sont interdites, en privé ou dehors, on peut gager que la population ne l’appréhende pas de la même manière que le premier. Le premier confinement était source d’angoisse mais aussi d’inconnus, on vivait un moment étrange mais historique, qu’on pourrait raconter à nos petits-enfants si on ne sombrait pas dans la déprime, la dépression ou l’alcool. On avait tou-te-s découvert-e de nombreuses choses durant cette période, notre rapport à la consommation s’en est trouvé changé, plus rien ici, ou plus de colis là. Les parents découvraient leurs enfants, les gens étaient convié-e-s à resté-e-s seul-e-s chez eux et à lentement retenir leur nervous breakdown, ah si quand même la planète visiblement respirait.

Ce deuxième confinement pourtant à déjà perdu tout soupçon d’exotisme et de surprise, quoi encore! Ce qui transparaît naturellement c’est la faillite du gouvernement qui s’empresse de pointer du doigt “les gens”, celles et ceux qui n’ont pas fait assez attention, n’ont pas mis leur masque, ou mal, ne se sont pas lavé-e-s assez les mains et n’ont pas dis bonjour à la dame. C’est de leur faute à eux mais on essaiera que cela ne gâche pas noël quand même… confinement jusqu’au premier décembre, avent quoi? C’est que le saint jour de la consommation ne peut pas être confiné comme ça lui! On plaisantait jaune sur l’esprit 19e-iste de notre président, nous voilà servi, les français-e-s sont bon-ne-s à travailler, à crever de maladies respiratoires, le covid vaut la silicose, et surtout à rester chez soi, sans faire de vagues. Couvre-feu, mais alors qu’on a tant eu de mal à dire Guerre d’Algérie, ici, la dénomination prouve encore que le pouvoir n’aime jamais être mieux en guerre que contre quelque chose d’intangible, guerre au terrorisme, guerre au covid!

Nous les savions brutaux

Nous les savions menteurs

Nous les savions incompétents

Que nous faudra-t-il savoir d’autre… ?

Et où est la résistance à cette autoritarisme d’état, que diras-t-on à nos descendants, j’étais là et je n’ai rien fait, je me suis barricadé, attendu que le néo-libéralisme brunisant passe.

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